Vers 1850, l’évêque d’Orléans, Monseigneur Dupanloup, lance une enquete auprès des paroisses (ou un partie des paroisses) du Loiret.
Les cures des paroisses devaient repondre a une trentaine de questions sur la commune, l’eglise, ses dependances et revenus, la vie religieuse, etc…
Les archives de l’eveche d’Orleans ont donne acces a deux documents qui sont joints (ci-dessous).
Le premier document qui s’appele « Malesherbes » présente les réponses au questionnaire (retranscrites) pour les communes du canton de Malesherbes, sans Nangeville, et le second, « Nangeville », est une copie numérique de la réponse manuscrite concernant Nangeville, faite par le curé de Mainvilliers qui desservait aussi le village.
Pour Nangeville, les reponses sont plutot courtes et evasives, mais on trouve quelques informations ou opinions du cure :
– Il signale la présence d’une belle pierre tombale formant l’autel. Mais il ne sait pas de quelle époque elle date, et ne peut lire les inscriptions. C’est cette pierre qui est maintenant exposee dans le coeur.
– Il note qu’il n’y a plus de curé en résidence a Nangeville depuis la révolution. Le dernier ayant, selon les versions, soit quitté Nangeville en 1789 pour devenir aumonier de l’hospice d’Etampes, soit ete arrêté en 1793 avec d’autres prêtres (une vingtaine sur une charette) et ayant ensuite disparu
– Il se plaint qu’à Nangeville « plus personne ne croit a rien »
– Enfin, il signale une superstition à Nangeville, bannissant la lessive le vendredi qui porterait malheur aux familles !
Dans le document « Malesherbes », il y a beaucoup plus de détails pour des communes voisines comme Mainvilliers (même curé que Nangeville) et Orveau (ou il semble qu’un curé ait été nommé en 1848, pour la première fois depuis la révolution). Dans la réponse de Mainvilliers, on trouve la liste des curés depuis la révolution, qui en principe desservaient aussi Nangeville.