En 1743, le notaire de Nangeville maitre Boudard, signe un acte qui se rapporte a un conflit entre Mr Hurault de l’Hopital seigneur de Vignay (Champmotteux-Gironville) et le seigneur de Gironville a propos de l’installation par ce dernier de fourches patibulaires.
Les fourches patibulaires etaient de sinistres installations, generalement installees sur des points hauts ou les corps des condamnes a mort pendus etaient exposes (celles de Paris qui s’appelaient les fourches de Montfaucon sont citees dans la litterature). Leur installation faisait partie de droits seigneuriaux que certains detenaient. Il est probable que les fourches patibulaires au XVIIIe siecle etaient plus un signe de puissance qu’un outil vraiment utilise.
En analysant la carte de Cassini etablie au milieu du XVIIIe siecle on voit qu’il existait trois fourches patibulaires dans les environs immediats de Nangeville : a Brouy, entre Gollainville et Malesherbes et a Boigneville. Tous semble-t-il sur des hauteurs, bien visibles a l’epoque.
Les photos ci-dessous representent :
- La localisation des fourches patibulaires autour de Nangeville, sur carte de Cassini (vers 1750)
- Photo des fourches patibulaires a Plourin (Finistere) (Source : Henri Moreau – 2025 – https://commons.wikimedia.org/wiki/File:396_Plourin_colonnes_de_justice.JPG)
- Une carte des fourches patibulaires sur le territoire francais au XVIIIe siecle (source : article de Mathieu Vivas – Les fourches patibulaires en France. Un patrimoine judiciaire oublie. 2024)
- L’acte du notaire de Nangeville, maitre Boudard, en 1743 (Source : Archives du departement du Loiret)