Outre les plans contemporains (photos aériennes et cadastre), sont accessibles les plans nangevillois du cadastre napoléonien réalisé vers 1836 (voir un détail dans la photo ci-dessus qui montre le plan de la ferme de Tour Ronde avec le tracé de la tour, détruite vers 1870) et de la carte d’état major levée au milieu de XIXème siècle. Peut-être des archives recèlent-elles des plans plus anciens, qui restent à découvrir, à l’image par exemple de l’intéressant plan de Champmotteux qui date de 1785 (il est présenté dans une rubrique spécifique).
Presque inchangé depuis des siècles, le plan de Nangeville est très ramassé, sans aucune ferme ou maison isolée. La raison principale en est-elle le regroupement autour des points d’eau ? A l’époque gallo-romaine, si l’on en juge par la localisation des fermes et villas repérées, l’habitat était plus dispersé. Un point intéressant à éclaircir : une maison isolée semble avoir existé dans un bois vers le Fond des Vignes (peut-être l’un des petits bois près du lieu-dit Les Pendants). Des fondations demeureraient.
Accessible en ligne à tous, le cadastre actuel présente le détail de toutes les parcelles. Le remembrement des annees 1950 a remodelé fondamentalement le dessin des parcelles en comparaison du cadastre napoléonien, mais certaines sont restées telles quelles (aux environs immédiats du village, au fond des Vignes, dans les bois). Une comparaison détaillée serait intéressante.
Le plan du village n’a pas change en 200 ans. L’extrait du cadastre napoléonien conserve aux Archives du Loiret et accessible en ligne montre qu’une majorité des fermes et maisons actuelles existait déjà vers 1835. Cependant le village s’est un peu étendu et densifié dans sa partie ouest, et des transformations ont eu lieu dans plusieurs bâtiments. A noter par exemple la disparation du la tour de la ferme de la Tour Ronde, bien visible sur le plan du cadastre napoléonien
La première carte d’état-major a été realisee en 1866. Le plan du village y est moins précis que celui du cadastre napoléonien réalise 30 ans plus tôt. Il montre notamment a l’est du village le nouveau cimetière, qui était auparavant localise prés de l’église.
A l’époque gauloise puis gallo-romaine, l’Orléanais était traversé par plusieurs voies de communication importantes. Si aucune ne passait à travers le territoire de Nangeville, on trouve à proximité la voie d’Orléans à Melun via Pithiviers et Malesherbes, la voie du Mans à Sens passant aussi par Pithiviers et celle de Chartres à Sens qui traversait Sermaises, Césarville et Puiseaux. Cette dernière, dénommée “chemin de Saint Mathurin” car elle menait au pèlerinage de Saint Mathurin à Larchant, semble avoir été très fréquentée au Moyen-Age.
Le Chemin de St Mathurin via Oinville ? Dans son livre de 1970 sur l’Archéologie Aérienne en Ile de France, Daniel Jalmain semble indiquer que le chemin de Saint Mathurin allait directement de Sermaises à Malesherbes (empruntant donc la branche nord de la patte d’oie d’Audeville), et que cela serait visible d’avion. Si c’est le cas, il passerait donc par Oinville, en lisière de Nangeville. Cela est à confirmer.
Nangeville sur la carte de Cassini Réalisée sur l’ensemble de la France, et pour la région de Nangeville vers 1760-1770 (date exacte à préciser), premiere carte nationale, la carte de Cassini, peu détaillée, permet néanmoins de bien repérer Nangeville et les hameaux proches (Oinville, Bellesauve
La première carte d’état- major réalisée pour l’armée française présente un niveau de details faible. Elle permet néanmoins de bien visualiser les principaux chemins, largement modifiés depuis. PHOTO CI-DESSUS : Carte d’état- major, vers 1866. (Source : IGN)
Un plan de cadastre détaillé a été établi pour Nangeville dans les années 1835-1836. On parle de cadastre napoléonien, car l’initiative de réaliser de tels cadastres sur l’ensemble du territoire français avait été prise à l’époque napoléonienne. Il donne une cartographie tres précise des chemins et parcelles de l’époque avec les principaux lieux-dits. Si. bien sûr, le tracé de nombreux chemins a radicalement changé avec le remembrement de l’après seconde guerre mondiale, plusieurs chemins importants restent en l’état (route de Champmotteux, chemin de Boigneville, etc..).
