L’analyse complète des lieux-dits et surtout de leur évolution n’a pas été encore faite. L’analyse des textes anciens (contrats de vente ou de fermage, contrats de mariage, etc..) disponibles sur la période du XVe au XVIIIe siècles permettra d’en savoir plus.
UNE DÉFINITION OFFICIELLE EN 1839
En 1839 une liste officielle de lieux-dits est établie, en liaison avec l’établissement du cadastre napoléonien. Elle reprend certainement une grande partie des noms utilises auparavant, mais probablement pas tous. La carte du cadastre napoléonien (ci-dessus) permet de les visualiser.
Le procès verbal de la réunion municipale de 1839 (12 photos ci-dessous) décrit avec précision les contours de ces lieux-dits avec noms des chemins et propriétaires (source : Archives municipales de Nangeville, déposées aux archives du Loiret a Orléans).
Ces noms sont évocateurs :
D’une surface : Les Seizes, Les Vingts, Les Dix-huit, Les Neufs et les Douzes, Les Dix-Sept, Les Grands Quatres, Les Reages des 24
D’une fonction ou destination agricole : Le Meule (pièce éloignée du bourg ou vraisemblablement les gerbes étaient stockées en meules), La Carrière (zone de recuperation probable de matériaux, pierres et argiles), Les Grandes Vignes et le Fond des Grandes Vignes (vignes), le Champ d’Asile (sans doute le nom de l’enclos de la vigne, disparu il y a 55 ans, ou l’on trouvait une petite maison)
D’une indication géographique : Le Bourg, Le Travers, La Borne St Benoît (borne), Les Hautes Bornes (bornes), la Fontaine (probable ancienne présence d’une fontaine; mais les eaux affleurantes aujourd’hui sont situées plus a l’ouest – prés du bois de Brouy -), Le Bois de Brouy, La vallee de Brouy et de Fenneville, Les Houches du Bourg,
D’une particularité de terrain : Les Travers, La Grouette (terre arable pierreuse), Les Pointes, Les Pendants
Des cas particuliers : Les Pierres évoque très probablement la présence de nombreuses pierres sur un espace très construit a l’époque gallo-romaine, et de même La Cave, située près d’un site gallo-romain, peut se rapporter a la découverte d’une cave.
Et quelques-uns dont l’origine semble plus obscure : Le Ravoir, Le Parc, Le Chateau-Gaillard (nom souvent utilise dans la région, peut-etre en référence au Château-Gaillard près de Rouen ou a eu lieu un célèbre siège au début du XIIIeme siècle), Le Bateau (forme du terrain ?), Le Paradis (beauté du lieu ?), Les Gillets des 20 (nom d’un propriétaire ?), La Roche a Cateau (nom d’un propriétaire ?).
