Maitrise de Milly

En 1497, l’amiral de Graville, propriétaire de la Tour Carrée à Nangeville, en donne les revenus (et peut-être aussi la propriété) a la maîtrise de la collégiale Notre-Dame de Milly la Forêt qu’il avait instituée 2 ans auparavant.
Cette maîtrise fonctionnera jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, associée à la ferme de Nangeville, qui sera vendue comme bien national (probablement à la famille de Saint Léger).

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Cahier de doléances de 1789

Le cahier de doléances de la commune de Nangeville, rédigé juste avant la révolution, en mars 1789,  est disponible en ligne (10 pages scannées), aux archives départementales du Loiret.
Comme toutes les communes de France, Nangeville a préparé son cahier de doléances à la demande du roi Louis XVI.
Signé par plusieurs habitants délégués par la population et probablement rédigé par le curé du village, il resume les revendications de l’époque : suppression des dépenses liées à l’entretien des employés des gabelles (impots), souhait d’un impot unique et d’une repartition des impots entre les 3 ordres (noblesse, clergé, tiers-état) à proportion de leurs propriétés, prise en charge des cures par l’Etat, destruction des pigeons qui mangent les récoltes (certains habitants détenaient probablement le privilège de posséder des pigeons).

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Référence et anecdotes (émeutes a Brouy, enquêtes cure, confirmations,..)

Des anecdotes sur Nangeville ou ses environs immédiats peuvent être relevées dans les archives et les journaux anciens.
Voici l’une d’entre elles : en février 1709, durant le « grand hiver » un groupe de paysans armes arrête à Brouy un transport de blé vers Paris et pille le grain.
L’hiver 1709 avait été extrêmement rude, avec des périodes de froid extrême en janvier et en février. Les blés avaient gelé et de grandes inquiétudes pour les approvisionnements sont apparues, générant des protestations contre les transports de grains à partir de la campagne, en particulier vers Paris.

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Mémoire d’avocat pour la famille Chauvet en 1787

Ayant été victimes d’un passage à tabac dans un café de Nangeville, Thomas Chauvet père et fils, tous deux laboureurs dans le village, en appellent à la justice.
En 1787, leurs avocats publient un « précis »  détaillant les faits et demandant une condamnation des auteurs. Le texte (accessible ci-dessous) est savoureux. Dans quel café l’action s’est-elle déroulée ?

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Répartition propriété foncière

Un intéressant article de Camille Bloch, « La répartition de la propriété foncière à la veille de la révolution dans quelques paroisses de la généralité d’Orléans », paru en 1900 dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine (tome 2, numéro 3, pages 246 à 267) et disponible en ligne sur la base Persée, donne des indications précises sur la répartition de la propriété foncière à Nangeville en 1789.
Fondé sur les  « rôles »,référence pour les impots à l’époque, il présente les chiffres suivants :
67 propriétaires à Nangeville: 50 paysans –  dont 26 résident dans le village, 9 bourgeois – dont 1 réside dans le village, 4 nobles et 4 ecclésiastiques (probablement des congrégations et couvents) se partagent un territoire de 1376 arpents (environ 700 ha)
Les paysans possèdent 30% du territoire, les bourgeois 17%, les nobles 32 % et les ecclésiastiques 21%
La majorité des paysans et bourgeois possédaient une superficie entre 1 (0,5ha) et 50 arpents (25 ha), les nobles et les ecclésiastiques entre 10 (5 ha) et 300 arpents (150 ha)

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